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Le Canada compte plus de 170 missions diplomatiques dans plus de 100 pays, mais le plus grand réseau à l’échelle d’un pays se trouve aux États-Unis. En plus de l’ambassade à Washington D.C., il y a 12 consulats généraux situés dans des centres majeurs à travers les É.-U., chacun étant responsable de son propre territoire comportant des aspects politiques, économiques et culturels particuliers. Le chef de chacune de ces missions est un consul général, en poste à titre de représentant principal du Canada dans la région. Voici une occasion de rencontrer quelques-unes des personnes nouvellement arrivées du Canada : 

  

Rosaline Kwan : consule générale à Atlanta, Géorgie

Rosaline Kwan

Rosaline Kwan est consule générale du Canada pour le Sud-Est des États-Unis. Elle supervise les relations du Canada dans la région de l’Alabama, de la Géorgie, du Mississippi, de la Caroline du Nord, de la Caroline du Sud et du Tennessee. Elle est arrivée en octobre 2023 et a dès lors commencé son affectation, après avoir été directrice des opérations au Bureau du Conseil privé du Canada, offrant un soutien au premier ministre et au Cabinet et assurant la promotion de la politique étrangère et des intérêts commerciaux du Canada dans les Amériques et dans la région de l’Indo-Pacifique. 

1. Quelles sont vos principales priorités pour renforcer les relations entre le Canada et les É.-U. dans votre territoire ? 

Le Canada et le Sud-Est des États-Unis ont de nombreux intérêts communs ; plusieurs ressources du Canada sont complémentaires aux économies d’ici. Mes priorités comprennent la promotion de la transition vers une énergie propre, la construction de chaînes d’approvisionnement fiables et durables en matière de minéraux essentiels ainsi que la promotion de l’égalité en garantissant que chacun vive sans violence. Notre relation commerciale est solide et dynamique. En 2023, le Canada était le principal marché d’exportation pour cinq des six États. Le développement de partenariats économiques entre le Canada et le Sud-Est des États-Unis est une priorité et favorisera notre prospérité et notre succès mutuels. Il sera important de continuer à accroître et à approfondir les relations que le Canada entretient dans la région en travaillant de concert avec nos partenaires dans des domaines clés, notamment la sécurité et la défense, la technologie et l’innovation, ainsi que les liens interpersonnels.  

2. Qu’avez-vous le plus hâte d’explorer dans votre territoire?

Je souhaite en savoir plus sur la diversité du Sud-Est des É.-U., qu’il s’agisse de ses habitants, de ses cultures ou de sa beauté naturelle. Je m’intéresse à l’histoire des six États de notre territoire, y compris à l’important mouvement des droits civiques. Je souhaite également découvrir les nombreux et magnifiques parcs du territoire, ses vastes sentiers de randonnée et ses scènes culturelles typiques. Récemment, j’ai visité Nashville et découvert le quartier animé des divertissements de Broadway, et j’ai constaté par moi-même à quel point la musique fait partie du tissu social de la ville et comment elle favorise des objectifs commerciaux plus vastes et la croissance économique de la ville. Réciproquement, j’ai hâte d’explorer la tout aussi célèbre région des Blue Ridge Mountains, dans le Tennessee.

3. Si vous pouviez présenter une tradition ou un aliment du Canada aux Étatsuniens, quel serait-il et pourquoi? 

Tout le monde aime le sirop d’érable, mais je souhaite aussi faire découvrir les fruits de mer canadiens. Les moules de l’Île-du-Prince-Édouard sont servies dans les bons restaurants d’Atlanta, mais nous avons bien d’autres produits à offrir. Les pêcheurs, les aquaculteurs et les transformateurs de fruits de mer du Canada atlantique travaillent sans relâche à fournir des fruits de mer durables et de haute qualité provenant du froid Atlantique Nord. Ils produisent une quantité impressionnante de produits canadiens de renommée mondiale, notamment du homard, du crabe, des crevettes nordiques, du saumon, des pétoncles, des huîtres et du flétan. Saviez-vous que le Canada est le plus gros exportateur de homard au monde, plus de 3,2 milliards de dollars l’année dernière, et que plus de 60 % des exportations de poisson et de fruits de mer du Canada atlantique étaient alors destinées aux États-Unis?

4. Si vous pouviez inviter une personnalité canadienne à être conférencière principale lors d’un événement dans votre territoire, qui serait-ce? 

La Dr Roberta Bondar qui, en 1992, est devenue la première Canadienne et la première neurologue au monde à aller dans l’espace. Elle a une appréciation profonde du monde naturel et utilise sa plateforme pour soutenir la sensibilisation à l’environnement. Je pense que l’accent qu’elle accorde à l’importance de la diversité insuffle de la curiosité, de l’innovation et de la créativité au monde des STIM; c’est un message qui trouverait un écho dans le Sud-Est qui est en train de devenir une plaque tournante de l’innovation. C’est une conteuse inspirante qui a des expériences fascinantes comme médecin, scientifique, éducatrice, astronaute, autrice et photographe professionnelle. 

5. L’hiver à Atlanta: réalité ou fiction? 

Une réalité! Je ne m’attends pas à ce qu’il fasse aussi froid qu’à Ottawa, mais j’ai apporté mon équipement d’hiver. J’ai entendu dire qu’Atlanta recevait parfois de légères couches de neige – je serai prête! 

  

Bernadette Jordan: consule générale à Boston, Massachusetts

Bernadette Jordan est consule générale du Canada à Boston, Massachusetts depuis janvier 2024. Son bureau supervise les États du Maine, du Massachusetts, du New Hampshire, du Rhode Island et du Vermont. Bernadette a été ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne de 2019 à 2021. Elle a représenté la circonscription de South Shore—St. Margarets à la Chambre des communes de 2015 à 2021. 

1. Quelles sont vos principales priorités pour renforcer les relations entre le Canada et les É.-U. dans votre territoire?

Le Canada et le territoire de la Nouvelle-Angleterre partagent de nombreux points communs. Il me semble donc important de travailler ensemble à renforcer nos intérêts mutuels. Qu’il s’agisse de l’économie bleue et de la protection des océans, de la promotion de nos valeurs communes en matière d’égalité ou de lutte contre le changement climatique, nous partageons bon nombre des mêmes préoccupations et priorités. Nous sommes plus forts lorsque nous travaillons ensemble à développer nos réseaux, communiquer des idées politiques et faire progresser nos plans de croissance économique. Le Canada est le plus important exportateur pour la Nouvelle-Angleterre. Il est donc dans notre intérêt commun de continuer à développer nos chaînes d’approvisionnement et de veiller à travailler ensemble. Alors que nous célébrons les 75 ans du consulat du Canada à Boston, je sais que nous pouvons continuer à définir l’avenir ensemble. 

  1. Qu’avez-vous le plus hâte d’explorer dans votre territoire?

En tant que personne originaire d’une communauté rurale de la côte canadienne, je suis ravie d’explorer les nombreuses choses que la Nouvelle-Angleterre a à offrir. À titre officiel, le travail effectué dans le domaine des technologies océaniques ainsi que dans celui de la protection des océans présente un grand intérêt. Me rendre dans les cinq États du territoire et découvrir leurs liens avec le Canada est également quelque chose que j’ai vraiment hâte d’accomplir. 

Sur le plan personnel, il y a tellement de choses que je veux explorer ! La Nouvelle-Angleterre est magnifique et j’espère sortir et faire de la randonnée, du vélo et du kayak. Je souhaite explorer les lieux « hors des sentiers battus » et devenir pas seulement une touriste dans la région, mais une voyageuse, faire l’expérience de la région de manière plus approfondie. De plus, comme personne venant de la campagne, je suis ravie de profiter de tout ce que les villes ont à offrir, qu’il s’agisse de concerts, de pièces de théâtre, d’événements sportifs ou de festivals. J’espère pouvoir inscrire beaucoup de choses dans mon calendrier de week-end au cours des quatre prochaines années.  

  1. Si vous pouviez présenter une tradition ou un aliment du Canada aux Étatsuniens, quel serait-il, et pourquoi?

Je souhaite me concentrer sur la collectivité dans laquelle je vis et partager certaines des expériences formidables que nous avons à offrir, qu’il s’agisse de l’édition annuelle du Lunenburg Folk Harbour Festival, du Mahone Bay Scarecrow Festival, de la Chester Race Week (régate de voile) ou du South Shore Lobster Crawl; il y a toujours beaucoup à voir et à faire (la musique et la nourriture prédominent souvent lors de ces événements). 

Le Lobster Crawl est l’un de mes festivals préférés ! Pendant tout le mois de février, la côte sud de la Nouvelle-Écosse est entièrement consacrée au homard. Nous avons tout, de Lucy le homard (voit-elle son ombre et prédit-elle  encore 6 semaines d’hiver?) au défi de la guédille au homard, pour découvrir quel restaurant sert la meilleure guédille au homard. Une expérience gastronomique à travers toute la South Shore ! Vous pouvez également découvrir l’histoire du homard et en apprendre davantage sur ce secteur à travers l’art, la musique et les contes. Une excellente façon de se débarrasser des blues de l’hiver!  

  1. Si vous pouviez inviter une personnalité canadienne à être conférencière principale lors d’un événement dans votre territoire, qui serait-ce?

J’ai du mal à n’en choisir qu’une seule ! J’ai tendance à favoriser les femmes occupant des postes de direction ou celles qui ont surmonté beaucoup d’obstacles pour se lancer dans la carrière qu’elles ont choisie. Mes premiers choix seraient : 

Anna Maria Tremonti – une journaliste canadienne respectée et aimée qui a caché pendant des années son combat personnel contre la violence sexiste, de peur que cela n’ait un impact sur sa carrière. 

Christine Sinclair – Joueuse canadienne de soccer professionnelle et multimédaillée olympique (1 médaille d’or, 2 de bronze), championne de la CONCACAF et 14 fois lauréate du prix Joueuse de l’année de Canada Soccer. Elle est également officiellement la meneuse mondiale de tous les temps en matière de buts internationaux chez les hommes et les femmes; en outre, pour l’équipe canadienne féminine, elle a mené la lutte afin d’obtenir l’équité salariale et ainsi égaler le salaire de l’équipe masculine.  

  1. L’hiver à Boston: réalité ou fiction?

Eh bien, c’est une drôle de question. Je suis arrivée début janvier, et j’ai apporté des vêtements pour un hiver à Boston (en expédiant le reste de mes vêtements) et pendant à peu près la première semaine, il faisait 12 degrés (56 degrés Fahrenheit pour vous) et il pleuvait ! J’ai traversé le Maine sans neige au sol en janvier ! Je suis contente que mes skis ne soient pas entrés dans la voiture.  

 

Madeleine Féquière: consule générale à Chicago, Illinois

Madeleine Féquière est consule générale du Canada à Chicago qui supervise les États de l’Illinois, du Missouri, du Wisconsin et le nord-ouest de l’Indiana. Avant sa nomination, Madeleine Féquière était cheffe du crédit d’entreprise à la Domtar Corporation, assurant la supervision et le soutien de la gestion du risque de crédit à l’échelle mondiale. Elle est membre de l’Ordre du Canada. 

1. Quelles sont vos principales priorités pour renforcer les relations entre le Canada et les É.-U. dans votre territoire?

Il est impossible de surestimer l’importance des relations entre le Midwest des É.-U. et le Canada. Il existe de puissantes relations en matière de commerce et d’agriculture, des décennies de coopération en environnement dans les Grands Lacs et au-delà, et des millions de liens interpersonnels de part et d’autre de la frontière. En regardant vers l’avenir, nous relevons les défis de l’atténuation des changements climatiques et de la transition énergétique, et travaillons à connecter les écosystèmes en matière d’innovation des deux côtés de la frontière pour trouver des solutions et accroître la prospérité ensemble. Les habitants du Midwest éprouvent une grande affection envers le Canada, mais ils n’ont pas toujours un portrait complet de toutes les choses passionnantes qui se passent au nord de la frontière. Je veux leur fournir une image complète. 

2. Qu’avez-vous le plus hâte d’explorer dans votre territoire?

À Chicago, nous sommes responsables des relations dans l’Illinois, le Missouri et le Wisconsin. J’envisage de visiter davantage le territoire que nous couvrons en dehors de Chicago ; de rencontrer des dirigeants, des entreprises et des collectivités, et de communiquer des informations sur les atouts novateurs et axés vers l’avenir du Canada. 

Bien entendu, les conventions des partis politiques des É.-U. auront lieu à Chicago et à Milwaukee en 2024 ; cela montre bien à quel point cette partie des États-Unis est importante ! Nous les surveillerons de très près. 

Officieusement, je suis une grande adepte d’art et de culture, et je souhaite découvrir tout ce que la région a à offrir. 

3. Si vous pouviez présenter une tradition ou un aliment du Canada aux Étatsuniens, quel serait-il, et pourquoi?

Je viens de Montréal, et comme fière Québécoise, je dois dire le sirop d’érable. De nombreux Étatsuniens pensent qu’il se sert uniquement au petit-déjeuner, mais il y a de nombreuses façons d’utiliser cet édulcorant naturel. Saviez-vous qu’il est également considéré comme un superaliment? 

4. Si vous pouviez inviter une personnalité canadienne à être conférencière principale lors d’un événement dans votre territoire, qui serait-ce?

Le premier ministre Justin Trudeau, bien sûr. 

5. La plus grosse surprise à propos du fait de vivre à Chicago?

Chicago est la troisième plus grosse ville des États-Unis, mais ses habitants sont très ouverts et accueillants. L’hospitalité du Midwest n’est pas un mythe. 

  

Susan Harper: consule générale à Dallas, Texas

Susan Harper est consule générale du Canada à Dallas. Son bureau, le consulat général, s’occupe des affaires économiques, politiques et publiques, et il fournit des services consulaires et commerciaux aux États de l’Arkansas, de la Louisiane, du Nouveau-Mexique, de l’Oklahoma et du Texas. Dans le passé, Susan a été affectée à Miami, Washington D.C., Montevideo, Yaoundé, Paris et Buenos Aires. Elle a également été haute fonctionnaire du Canada pour l’Arctique de 2013 à 2016 et directrice générale de la politique commerciale, couvrant les questions politiques, de négociations et de réglementation de 2009 à 2013.  

  1. Quelles sont vos principales priorités pour renforcer les relations entre le Canada et les É.-U. dans votre territoire?

À la base, nos priorités à travers les É.-U. sont celles qui ont été convenues par le premier ministre et le président dans la Feuille de route É.-U.-Canada, et celles convenues par les « trois amigos » – le premier ministre, le président Biden et le président Lopez Obrador. 

Plus particulièrement, compte tenu de mon expérience commerciale et économique, je vois un formidable intérêt mutuel à développer les relations économiques commerciales du Canada – en matière de commerce et d’investissement – avec nos partenaires locaux. De toute évidence, d’autres le font aussi – c’est pourquoi nous avons quatre provinces ayant des bureaux – et beaucoup d’activités – ici au Texas, pour couvrir la région. L’énergie et l’environnement sont évidemment des questions économiques clés – mais il y a toujours un grand potentiel de partenariat dans le domaine technologique, y compris les semi-conducteurs, ainsi que dans l’aérospatiale, l’agriculture et les minéraux critiques – tellement de potentiel de partenariat. 

Et à cause de mon expérience en matière de commerce et d’économie, je vois l’importance de développer nos relations en matière de sécurité et de défense. J’ai appris, lorsque je travaillais à l’ambassade il y a quelques années, que lorsque les chaînes d’approvisionnement traversent une frontière, mais surtout une frontière des É.-U., nous devons penser à la question de la sécurité. 

Nous étions précisément à la frontière entre le Texas et le Mexique pour un exercice d’apprentissage avec des collègues de l’ASFC, de la GRC et d’IRCC. Cette frontière revêt une importance fondamentale pour le corridor commercial nord-américain, et c’est une priorité pour moi d’aider notre réseau canadien à en apprendre davantage et à travailler avec nos partenaires nord-américains pour le rendre aussi solide et efficient que possible. Nous sommes conscients que la frontière entre les États-Unis et le Mexique a un impact sur nos intérêts canadiens, à la fois en raison des problèmes de chaîne d’approvisionnement et parce qu’elle constitue un « point chaud » du phénomène migratoire mondial ; il y a des répercussions pour nous au Canada. 

  1. Qu’avez-vous le plus hâte d’explorer dans votre territoire?

En effet, mon travail consiste à promouvoir des partenariats entre le Canada et ceux de notre région. De toute évidence, d’après ce que j’ai déjà dit, je souhaite explorer le potentiel de partenariats commerciaux et économiques. 

À la base, il s’agit d’une région très diversifiée, et c’est l’édification de partenariats dans le contexte de cette diversité qui m’intéresse vraiment. Sur le plan économique, nous avons les gens du secteur de l’énergie, les éleveurs de bétail, les gens du secteur de la technologie – ce genre de diversité. Avec le dynamisme de la région, cela attire à son tour une communauté internationale, notamment dans les grands centres comme Dallas et Houston. De plus, trois de nos États comptent des communautés autochtones actives, dont certaines souhaitent établir des partenariats avec les communautés autochtones du Canada en matière de commerce ainsi que dans d’autres domaines. Le marché indien de Santa Fe est formidable à explorer – et plusieurs kiosques canadiens s’y trouvent. À l’échelon local, il y a la communauté juive, la communauté ismaélienne, d’autres communautés musulmanes, diverses communautés noires, diverses communautés latines, diverses communautés asiatiques – et, en règle générale, plusieurs d’entre elles souhaitent travailler avec le Canada, ainsi qu’avec leurs homologues au Canada – certaines dans les domaines économiques, mais dans un domaine plus large que cela. On dit souvent « on fait des choses ensemble », et cela ne se limite pas aux partenariats commerciaux. 

  1. Si vous pouviez présenter une tradition ou un aliment du Canada aux Étatsuniens, quel serait-il, et pourquoi?

J’aimerais bien présenter le concept des vacances de deux, voire trois semaines aux Étatsuniens ! Je crois vraiment que s’éloigner du travail n’est pas seulement bon pour soi personnellement, mais cela aide également à prendre du recul sur le plan professionnel, ce qui peut vous donner une perspective précieuse. Les longs week-ends ne suffisent vraiment pas ! Quoi qu’il en soit, de cette façon, plus de gens pourraient venir visiter le Canada – il y a beaucoup à voir, si on prend le temps de venir nous rendre visite. 

  1. Si vous pouviez inviter une personnalité canadienne à être conférencière principale lors d’un événement dans votre territoire, qui serait-ce?

Si vous me l’aviez demandé en octobre, j’aurais donné une réponse différente, mais aujourd’hui, j’aimerais réunir deux personnes – Amira Elghawaby, la représentante spéciale chargée de la lutte contre l’islamophobie, et Deborah Lyons, l’envoyée spéciale pour la préservation de la mémoire de l’Holocauste et la lutte contre l’antisémitisme.  Il est compréhensible que de nombreuses personnes soient très bouleversées par la crise en Israël et à Gaza ; c’est horrible, et de très nombreux civils en souffrent et en meurent. Parallèlement – et j’ai entendu cela de la part des dirigeants juifs et musulmans ici  – nous devons continuer à cultiver et à développer les relations qui nous aideront à traverser cette crise et à édifier l’avenir ensemble. Et la crise ne justifie pas les terribles actes d’antisémitisme et d’islamophobie auxquels nous assistons. Nous devons travailler ensemble à lutter contre ces deux réactions très négatives et inacceptables. 

  1. Parlez-nous d’une spécialité locale particulière que vous avez appréciée ou que vous avez hâte de déguster dans votre territoire.

Je dois admettre qu’il y a un grand nombre d’excellents restaurants dans notre région, mais les tacos sont l’une des spécialités « locales » – toutes sortes de tacos ! Ils sont délicieux et je n’en ai jamais vu une telle variété! 

  1. Qu’y a-t-il sur votre liste d’endroits à visiter dans votre territoire?

J’ai déjà visité La Nouvelle-Orléans, le marché indien de Santa Fe, l’Oklahoma First Americans Museum ainsi que les différentes bibliothèques et divers centres présidentiels (Clinton, Bush 41, Bush 43, LBJ), et j’ai roulé en voiture de Miami à Dallas (à deux reprises !), mais j’en ai encore quelques-uns : voir le Crystal Bridges Museum of Modern Art dans le nord-ouest de l’Arkansas ; et faire une escapade en voiture de l’ouest du Texas jusqu’au Nouveau-Mexique. Et plus je vois d’endroits de la région, plus j’ajoute de choses à ma liste d’endroits à visiter! 

  

Beth Richardson: consule générale à Minneapolis, Minnesota

Beth Richardson a été nommée consule générale du Canada à Minneapolis en août 2023. En tant que consule générale du Canada dans le Haut-Midwest, Mme Richardson travaille avec l’équipe des 17 employés du consulat à renforcer les liens commerciaux et économiques ; à raffermir nos alliances en matière de sécurité ; à consolider les liens politiques, universitaires et culturels ; et à aider les Canadiens qui visitent ou vivent au Minnesota, en Iowa, au Nebraska, au Dakota du Nord et au Dakota du Sud. Ses affectations antérieures à l’étranger incluent Séoul, Londres, Moscou, Miami et Vilnius, en Lituanie.  

  1. Quelles sont vos principales priorités pour renforcer les relations entre le Canada et les É.-U. dans votre territoire?

Il est évident que je n’étais pas consciente de la nature profonde et singulière de la relation en pleine croissance entre le Canada et les É.-U., et je parie que de nombreux Canadiens et Étatsuniens sont dans la même situation. Notre partenariat est si étendu, de l’Alaska à Terre-Neuve en passant par San Diego et la Floride, et partout entre les deux. Il englobe un espace économique intégré de manière unique, ce qui est sans précédent à l’échelle mondiale. Dans cet espace, nous fabriquons des choses ensemble, qu’il s’agisse de voitures, de céréales pour le petit-déjeuner, de dispositifs médicaux, de panneaux solaires ou de carburants dont nous avons besoin pour faire fonctionner notre économie. La région couverte par le consulat général – le Minnesota, le Dakota du Nord, le Dakota du Sud, l’Iowa et le Nebraska – joue un rôle essentiel dans cet espace. 

Notre tâche, ici au consulat général, est de communiquer à un public plus vaste la nature intégrée de nos économies et la profondeur des liens entre les peuples des deux pays, et de faire tout ce que nous pouvons pour cultiver ce partenariat qui nous a si bien servi. Cela signifie rencontrer les gens là où ils sont ! En allant sur le terrain (littéralement, dans certains cas) et en comprenant mieux les expériences vécues par les gens, je peux me concentrer sur le fait de communiquer la manière dont une Amérique du Nord forte, sûre et intégrée est bénéfique pour tous les Canadiens et les Étatsuniens. 

Ici à Minneapolis, nous cherchons des opportunités pour renforcer la vérité et la réconciliation avec les peuples autochtones. Les peuples autochtones de ces terres y étaient bien avant la création de nos pays et de nos frontières, et nous voulons rendre hommage à la culture autochtone, établir des liens entre les dirigeants, les organisations et les entreprises autochtones et discuter ouvertement de l’histoire mouvementée du Canada. Nous avons la chance de travailler avec des partenaires autochtones qui sont dynamiques, déterminés et engagés. 

  1. Qu’avez-vous le plus hâte d’explorer dans votre territoire?

Eh bien, mon objectif est de visiter chaque foire d’État dans mon territoire. Jusqu’à présent, j’ai réussi à n’en visiter qu’une seule sur cinq (au Minnesota, où j’ai vu la Butter Queen et des œuvres d’art spectaculaires à base de végétaux), mais je pense que je suis sur la liste pour devenir une « celebrity grill master » l’été prochain à la foire de l’État de l’Iowa à Des Moines! Chaque foire d’État donne tellement un aperçu du caractère unique de chaque lieu. Je suis également une amatrice d’attractions cocasses en bordure de route, allant de la plus grande statue de poulet des prairies au monde (idéalement située sur Prairie Chicken Rd, à Rothsay, Minnesota), au plus grand gnome autonome du monde à Ames, en Iowa. Ensuite, le Corn Palace à Mitchell, Dakota du Sud. Envoyez des recommandations ! 

Plus sérieusement, je vois comment la terre et le paysage influencent les gens, la société et la vie publique ici, de l’agriculture aux loisirs en passant par l’imagination. Et lorsque je parcours la région, je suis frappée par le dynamisme des petites villes et des rues principales, par les liens profonds que les gens entretiennent avec leurs communautés et avec leurs voisins – y compris ceux de l’autre côté de la frontière nord. Dans le cadre de mes fonctions, j’ai hâte d’explorer jusqu’aux confins de cette région pour découvrir de quelle façon la forêt cède la place aux plaines et aux montagnes, et de rencontrer tous les gens qui se trouvent entre les deux. 

Sur le plan professionnel, j’ai déjà été un peu témoin de ce que j’espère explorer à l’avenir : des Étatsuniens de toute allégeance du Haut-Midwest qui veulent travailler ensemble à améliorer cette partie du monde. J’ai pu le constater en matière d’agriculture grâce au travail de l’initiative binationale Protein Highway, et en participant au Prix mondial de l’alimentation dans l’Iowa. Et j’ai vu des Étatsuniens travailler en partenariat avec des Canadiens dans le domaine de la sécurité, à la Space Force Station de Cavalier, dans le Dakota du Nord, et à Grand Forks. 

  1. Si vous pouviez présenter une tradition ou un aliment du Canada aux Étatsuniens, quel serait-il, et pourquoi?

Il y en a tellement, mais seulement si l’on associe collation et paysage : contempler les fjords du Saguenay en mangeant de la poutine avec du fromage en grains si caoutchouteux que vos voisins de table de pique-nique peuvent l’entendre ; s’asseoir à la marina de Nanaimo, en Colombie-Britannique, à la mi-juillet, en mangeant une barre Nanaimo glacée juste à point pour que le chocolat et la couche intermédiaire ne deviennent pas un gâchis visqueux ; des pierogis à la crème sure, à savourer bien au chaud à l’intérieur, en contemplant une soirée d’hiver glaciale de janvier dans les Prairies. L’un des avantages du Canada, c’est que vous n’avez pas besoin de choisir : entre bannique, kimchi, tourtière, pizza, curry, injera, vous pouvez tous les déguster. 

En ce qui concerne les traditions, un ami m’a recommandé de suggérer une cérémonie de screech (un type d’initiation), quelque chose qui pourrait être familier à tout Newfie. (cela pourrait cependant être difficile ici au Minnesota). Et puis, il y a le hockey, le sport d’hiver officiel du Canada. Nous n’en avons jamais assez. Et il en va de même pour les Minnesotains. Le calendrier n’est pas encore dévoilé, mais j’ai hâte d’assister au premier match de la nouvelle Ligue professionnelle de hockey féminin qui a été lancée en janvier 2024, avec des équipes au Minnesota, à Toronto, à Montréal, à Ottawa et dans deux autres villes des États-Unis. Vous savez évidemment qui je soutiendrai… 

  1. Si vous pouviez inviter une personnalité canadienne à être conférencière principale lors d’un événement dans votre territoire, qui serait-ce?

J’adorerais voir Alex Janvier venir en ville. C’est un artiste autochtone étonnant qui est originaire des terres du Traité 6, à Cold Lake, en Alberta. Son œuvre parle d’harmonie, de mouvement, de lumière, de nature et d’émerveillement. Son œuvre orne de nombreux espaces publics à Edmonton, d’où je suis originaire, ainsi que de nombreux endroits en Alberta et le Musée des beaux-arts du Canada. En tant qu’aîné, il doit avoir de nombreuses histoires à communiquer et des enseignements à offrir sur la façon dont nous pouvons travailler ensemble pour rétablir des liens et sur l’interdépendance avec la terre et les uns avec les autres. 

Vous pouvez voir une sérigraphie de l’une des œuvres de Janvier ici même, dans les galeries d’art autochtone du Minneapolis Institute of Art, dans le cadre d’une installation organisée par la conservatrice anichinabée Josie Hoffman.  

  1. L’hiver à Minneapolis: réalité ou fiction?

Je ne plaisante jamais à propos de l’hiver!