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Coopération spatiale Canada–É.-U.: Visite du colonel Raja Chari, astronaute de la NASA

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décembre 11, 2020

(Mention de source: Agence spatiale canadienne/NASA)

La National Aeronautics and Space Administration (NASA) participe conjointement à la Station spatiale internationale (SSI), un laboratoire de recherche en orbite autour de la Terre, en partenariat avec l’Agence spatiale canadienne (ASC), Roscosmos (Russie), l’Agence japonaise d’exploration aérospatiale (JAXA) et l’Agence spatiale européenne (ESA). La robotique spatiale canadienne, y compris le Canadarm2 et Dextre, a été utilisée pour assembler la Station, et elle l’aide maintenant à continuer de fonctionner.

Avant que les astronautes puissent entreprendre une mission à bord de la SSI, ils subissent généralement une préparation intensive, y compris une formation sur l’utilisation du Canadarm2, qui se déroule en partie au Centre de formation en robotique de l’ASC, situé à Saint-Hubert, au Québec.

Le colonel Raja Chari, qui fait partie de la cohorte de 2017 des candidats astronautes de la NASA, laquelle comprend les Canadiens Joshua Kutryk et Jenni Sidey-Gibbons, a récemment terminé sa formation initiale de candidat astronaute et est maintenant admissible à une mission.

On peut imaginer à quel point, en temps « normal », les horaires de formation sont rigoureux pour les astronautes qui planifient des voyages vers la SSI, mais au cœur d’une pandémie mondiale, lorsque les frontières nationales sont fermées et que des mesures sanitaires draconiennes sont prises, les horaires de formation déjà surchargés deviennent considérablement plus compliqués. C’est dans ce contexte que l’ASC et la NASA ont travaillé en étroite collaboration avec le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec et Affaires mondiales Canada et qu’elles ont organisé une coordination avec l’Agence de la santé publique du Canada et l’Agence des services frontaliers du Canada pour mettre au point un plan qui accorderait au colonel Chari les exemptions nécessaires pour qu’il termine sa formation au Canada. En plus des tests à la Covid-19 qu’il a subis avant le voyage, le colonel Chari a surveillé lui-même l’apparition de symptômes avant de voyager, pendant son déplacement et tout au long de son séjour au Canada. Il a terminé avec succès sa formation spécialisée sans aucun problème.

Au cours de ce processus de planification qui a duré deux mois avant le voyage, l’astronaute canadien David Saint-Jacques, qui est aussi médecin, a travaillé sur le plan d’atténuation détaillé qui a assuré que toutes les mesures nécessaires avaient été prises avant la formation et qu’elles le seraient pendant son déroulement. Les agences partenaires ont fréquemment fait remarquer qu’il s’agissait probablement du plan d’atténuation le plus détaillé et le meilleur qu’elles aient jamais vu!

Manœuvrer le Canadarm2 fait partie des activités les plus délicates d’une mission à bord de la Station spatiale. Les astronautes doivent être capables d’accomplir deux tâches essentielles: saisir et amarrer des capsules sans équipage contenant des fournitures, et manipuler le Canadarm2 afin de déplacer les astronautes lors de leurs sorties dans l’espace.

(Mention de source: NASA/Robert Markowitz)

 

« La formation en robotique que reçoivent les astronautes de la NASA est un élément crucial de ce dont nous avons besoin pour maintenir les opérations de la station spatiale. Plus tôt dans le programme de la station, cette formation a été nécessaire pour aider à assembler la station elle-même. Maintenant que nous célébrons le 20e anniversaire de la présence humaine continue à bord de la station spatiale, le Canadarm2 est encore plus important, car c’est ce qui nous permet de continuer. Nous avons besoin du bras robotique pour saisir les véhicules qui transportent du fret, des expériences scientifiques et des pièces de rechange. De plus, nous utilisons souvent des composants robotiques pour effectuer les activités de maintenance de la station. Bien que la sortie dans l’espace soit passionnante à regarder, elle pose également un très grand risque pour l’astronaute et la station. Au fil des ans, nous avons pu utiliser le Canadarm2 pour effectuer toutes sortes de travaux qui auraient autrement exigé une personne. Cela a sauvé de nombreux jours de sorties dans l’espace et les mois de planification et de mise en place qui auraient été nécessaires.

Le travail entre la NASA et l’ASC a été fructueux pour les deux agences, et il jette les bases du futur travail lié à l’exploration et au programme Artemis. Le Canadarm2 de la Station spatiale internationale est nécessaire pour apporter du soutien aux missions de longue durée, et bon nombre des leçons apprises sont appliquées activement aux systèmes de bras robotiques de nouvelle génération en cours de mise au point pour la station spatiale lunaire. Grâce à la combinaison de matériel éprouvé et d’expérience opérationnelle, ainsi que de nouvelles technologies et de méthodes de calcul, je suis ravi de constater comment le système actuel évolue pour répondre aux besoins des humains, alors que nous nous dirigeons vers un séjour sur la Lune et ensuite sur Mars. »

Colonel Chari, diplômé de l’US Air Force Academy en génie astronautique et en sciences de l’ingénieur. Le col Chari est également titulaire d’une maîtrise en aéronautique et en astronautique du Massachusetts Institute of Technology (MIT), et est diplômé de la U.S. Naval Test Pilot School.

Heureusement, les astronautes peuvent compter sur le centre de formation en robotique de l’ASC pour s’entraîner. Ils commencent par apprendre la théorie sous-jacente au fonctionnement des robots et comment les manipuler en toute sécurité à l’aide d’outils comme les modèles à l’échelle, les tableaux blancs interactifs pouvant afficher plusieurs angles de caméra et les logiciels de simulation. Après avoir appris les concepts théoriques en classe, les astronautes les mettent en pratique sur un poste de travail robotique qui est une réplique de celui de la Station et qui est installé dans un modèle à l’échelle ¾ du laboratoire Destiny.

Le poste de travail robotique comprend un ordinateur portable avec deux contrôleurs manuels pour ajuster les mouvements latéraux et de rotation du Canadarm2, ainsi que trois écrans affichant la vidéo du Canadarm2 et d’autres caméras extérieures.

Ces fonctionnalités aident les astronautes à se familiariser avec les outils visuels et informatiques dont ils disposent à la Station. Les astronautes qui terminent cette étape poursuivent le reste de leur formation à Houston où ils pratiquent des opérations robotiques spécifiques à leurs missions.

Félicitations à l’opérateur du Canadarm2 nouvellement accrédité et à toute l’équipe qui a rendu cela possible!

(Mention de source: Agence spatiale canadienne)

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